jeudi 21 juin 2007

LE PLOMBIER

En cette douce matinée de la fête des Pères, la maison ABOTT vit dans le calme et la sérénité. Madame vaque à ses obligations personnelles, le fils récupère d'une nuit sans doute agitée, JOHN s'active en cuisine, c'est sa spécialité et son plaisir.

Tout à coup cette tranquilité va être rompue par John " Au secours, y a une fuite" Et de commencer à esponger mon bon Jacquoiulle" Il fallait bien finir le cycle de la machine à laver...donc on a espongé.

Après le repas, pas question de laver la vaisselle à la main, c'est indécent chez les Abott. Et donc il a fallu esponger... La fuite n'étant pas énorme la noyade a été évitée.

Madame Abott a déclaré , il va falloir faire quelque chose, on ne va pas rester sans lave-linge, ni lave vaisselle et accessoirement sans évier. John a déclaré " on verra ça demain" pas de panique.
Lundi midi, on a ressortit les belles assiettes en carton rouge Noël, les couverts et les gobelets en plastique, et on a commencé les pique-nique à table...Pas question de remplir le lave-vaisselle, pas question non plus de faire de la vaisselle.

Entre temps pour avoir un accès plus libre aux instestins en plastique, John avait voulu vider le dessous de l'évier. Excellente initiative , mais qui va causer des dommages collatéraux. En enlevant une tablette une bouteille de vinaigre de vin élevé en fût de chêne s'il vous plaît, à cru bon de s'autoriser une chute sur le carrelage et me voila donc à esponger encore et encore 75cl de vinaigre à l'arôme intensif...mais le matos pour esponger commence à faire défaut...

John avait ensuite jeté un oeil, sur l'objet du délit, il avait sué sang et eau pour sortir le lave-linge qui pése une tonne et qui est encastré dans un espace réduit, il s'est mis à quatre pattes, le derrière en l'air, pour atteindre la tuyauterie défectueuse et a pris la décision d'agir c'est à dire de verser du déboucheur dans les toyaux... Oui, mais y a pas de déboucheur en réserve. Donc une seul solution sortir son fidèle destrier appelé Mégane et aller en quérir au Croisement voisin. Chose décidée, chose faite.

Re-séance de à 4 pattes et derrière en l'air, versage du produit basique, mais la bouteille entière hein, on ne lésine pas chez les Abott., laissage le temps d'action, et essayage, mais catastrophe, un geyser sort du toyau. Qui dit geyser, dit espongeage...

Coup de fil à Madame, qui me dit qu'elle va me ramener un déboucheur mais un vrai, pas de la piquette ou de l'eau de perlin pinpin.

J'ai enfin le déboucheur que j'appellerai Zorro, ( qui était en réserve, mais que je n'avais pas vu)
remettage à 4 pattes, re derrière en l'air, et versage du produit. Je verse, ça bouillonne, l'acide prend à la gorge, j'en reverse, il faut ce qu'il faut....mais ça déborde, j'en reçois une giclée sur le petit doigt, il faut encore esponger, mais je n' ai plus rien... Je trouve une serviette de toilette qui attendait son billet pour faire un tour de machine, je la prends et esponge l'acide qui tombe: enfer et damnation, la serviette se transforme en gruyère, attaquée qu'elle est par l'acide, brûlee au troisième degré... Il faudra que j'explique tout celà au fils qui tenait à cette serviette, et qu'il ménageait avec soin...c'est encore ce que l'on appelle un dommage collatéral.

De nouveau réssayage, et de nouveau espongeage avec des torchons cette fois.
Tout a été essayé , mais en vain...il faut trouver un plombier...

D'abord j'appelle un dépanneur express que nous avions déja fait travaillé:
"Bonjour Monsieur, vous déjà intervenu chez nous, faites-vous la plomberie?
NON" terminé, celui-là faut pas le déranger durant sa sieste...

Autre appel:
répondeur" Booooonjoour, jeeee suuuiis laaaa seeecrééttaaire .."
Merci Madame, faudra vous réveiller...

Nouveau numéro:
La chance est avec moi, on me répond, ouf. Entreprise B. à votre service.
On me demande ce qui ne va pas, je ne peux que dire " c'est bouché, je ne sais pas pourquoi, et je n'ai plus d'eau dans la cuisine, il faudrait faire vite"
On me demande si je suis déjà client, je réponds non bien sûr.
Je luis dis que j'ai mis du déboucheur et du bon et elle me répond " Mais ca ne va pas, les déboucheurs font souvent plus de mal que de bien" In petto je me demande pourquoi on fabrique encore des produits qui produisent des effets désastreux..
Je la supplie à genoux ( j'en ai l'habitude depuis hier ) de m'envoyer quelqu'un, même un petit plombier polonais, je suis preneur, je prends aussi une plombière , c'est anormal que les maîtresses de maison recoivent des plombiers, et que jamais des plombières viennent au secours des maîtres de maison. Où est la parité?
Enfin devant ma détresse elle cède.
"Je vais vous envoyer quelqu'un". Je me confonds en remerciements.

Peu de temps après arrive le plombier"
" Vous êtes le messie"
"mais non je suis le plombier, je connais mon métier" Oups ça partait sur de mauvaises bases, on va éviter l'humour.
Il regarde et son diagnostic est terrible, votre installation,c'est de la daube, faut tout changer...,
"Vous vous rendez compte il y a 5 coudes entre l'évier et cette durite, on voit que le travail a été fait parc un cuisiniste " " ben oui, pardon monsieur"
"je ne peux pas le faire aujourd'hui, je suis attendu ailleurs, on vous le fera dans la semaine"
" S'il vous plaît, Monsieur, les Abott ont besoin d'eau, ils sont propres, n'aiment pas pique niquer dans leur salle à manger, maintenant que vous connaissez le chemin, revenez vite"
" on va voir, je vais en parler au patron"

Repique-niquage le soir...

Et mardi matin, la sonnerie du téléphone fixe me fait quitter mes activités ordinateuresques; je décroche:
- Je suis bien chez Monsieur Abott, vous êtes bien chez vous?
- Désolé, je suis parti ceuillir des ceps en fôret, mais je vous ouis.
- la maison B. vient faire votre dépannage, dans un petit moment.
Je remercie, congratule et j'attends.

Attente courte, et 2 plombiers arrivent.
L'un d'eux se met à 4 pattes le derrière en l'air et travaille, vite et bien, l'autre prépare les pièces, les lui tend, et une heure trente plus tard, l'affaire est terminée.
Je ne vous dis pas la liste du matériel utilisé....
Je remercie non pas le messie, mais mes sauveurs.
Au fond les plombiers sont sympas, enfin quand ils ont fini le travail et jusqu'à l'arrivée de la facture.
Mais tout est rentré dans l'ordre chez les Abott.

lundi 11 juin 2007

ET MON PAYS



Mon pays ce sont deux petits coins de terre à 400 bornes l'un de l'autre...Le premier c'est ma Vendée natale... Pur produit du bocage traditionnaliste, j'ai émigré vers la côte atlantique républicaine et débridée.

Le bocage vendéen fabrique des hommes attachés à la terre, tranquilles, bon vivants, à la réputation de têtus, obstinés, fiers. De vrais gaulois, mais attachés à la tradition.
La famille vendéenne est très soudée, les fratries sont indispensables à une vie sociale.

La potion magique qui rendait les vendéens invincibles s'appelait il y a longtemps " le Noah" vin blanc local qui contenanait parait-il un taux assez élevé d'éther, mais avant tout c'était leur fidélité à leur Dieu et leur roi ( mais c'est une autre histoire) .
Maintenant c'est la " Troussepinette" sorte d'apéritif fait avec du jus de raisin,un peu d'eau de vie et une certaine épine que l'on met à macérer... Les jeunes préfrèrent désormais les boissons plus courantes... et plus efficaces




Puis ce fut l'émigration aux Sables, ville estivale par excellence.
Même pour les résidents à l'année,
il y règne une ambiance de fête.
Il y a toujours du monde sur le remblai, les terrasses des cafés, été comme hiver vous invitent à vous asseoir face à la mer et à regarder le magnifique spectacle sans cesse changeant et recommencé.
Il y a aussi la côte sauvage où il fait bon se promener par tous les temps, en humant l'iode vivifiante. Et je ne parle pas des fruits de mer en toute saisson...Aux Sables on vit toujours bien, sans stress, avec de la mer plein les yeux...

Mais aimer les Sables ne m'empêche pas de revenir dans le bocage retrouver mes racines, ma fratrie et mon patois vendéen que je parle toujours, au grand dam de ma tendre et chère.
deuxième point d'ancrage: BOURGES


Cathédrale Palais Jacques Coeur Les Marais


Mon deuxième port d'attache, c'est Bourges. Bourges n'a pas une réputation d'une ville très vivante, c'est vrai que le soir en dehors du ¨Printemps de Bourges" c'est calme. Bourges est une ville à taille humaine. Bourges c'est surtout un passé culturel énorme.

Venez à Bourges, vous verrez la plus belle cathédrale de France après Amiens ( avis personnel), vous serez séduit par la hardiesse de son architecture, ses dentelles de pierre, ses vitraux , sa luminosité exceptionnelle.Le Palais Jacques Coeur et les vieux quartiers vous raviront, avec les maisons à pans de bois qui valent le détour.
Et la nuit vous pourrez suivre un chemin de lumière qui vous fera découvrir toutes ces merveilles.

Vous pourrez vous promener dans les jardins des marais de Bourges... Et si vous vous voulez vous faire admirer par les badauds, un petit tour de ville en petit train vous permettra de vous faire applaudir ( réservé aux rhumatisants et à ceux qui ne craignent pas le ridicule, ou pour s'éclater entre copains).

Le Berry c'est aussi de magnifiques balades en forêt, des cépes. Et surtout n'oublions pas le Sancerre,un petit tour dans le caves de la Mignonne ça se mérite..le Pouilly Fumé ( j'ai des adresses),Mennetou... Que de bonnes choses.Le Berry il faut savoir le découvrir...

Mais rien ne supplentera un autre pays,
un autre continent, d'autres plages
encore plus belles, d'autres visages,
une rencontre magnifique,
qui resteront à jamais au plus profond
de moi.

Plage africaine. laquelle?





















jeudi 7 juin 2007

J'AI DEUX AMOURS

J'ai deux amours,en dehors de celles qui me sont essentielles: celle qui partage ma vie de puis 26 ans et bien sur Ahsley et ses deux frères.C'est la base, les fondations...

Cette chanson " j'ai deux amours" me trotte dans la tête depuis quelques jours (je ne sais pas pourquoi) et c'est devenu tellemment obsessionnel qu'il faut que je la jette...
J'ai deux amours Mon Pays et Paris.

Pour mon pays on verra plus tard...
Paris je n'aime pas... Je suis un provincial et heureux de l'être, mais j'ai l'impression d'être un zombie dans Paris.

Paris ce sont des humanoïdes qui courent dans tous les sens, qui ne se déplacent qu'en troupeau, qui ont tous la mine renfrognée, pas de sourire, on court, on se presse, on s'agglutine dans des boites souterraines roulantes qui puent grave.

Et puis il y a plein de magasins tous plus beaux, plus attrayants les uns que les autres, et je laisse volontiers le shopping à ceux qui aiment et s'en délectent.
Paris la course, non, Paris métro non ou le moins possible.

En revanche,j'aimerais vagabonder dans Paris, le nez au vent, marcher tranquillement regarder, admirer... Voir quelques musées, mais sans stresser : les arts premiers (pour l'originalité architecturale du musée et les oeuvres exposées). Le Louvre bien sur, en ciblant une époque, un peintre...etc. Doucement, tranquillement...

J'aime ressentir la vie d'un quartier typique, comme Montmarte, m'installer à la terrasse d'un café et comptempler, m'imprégner de l'ambiance... et prendre quelques photos.
J'ai deux amours, Paris et Mon Pays, mais "je ne suis pas parisienne", et ca ne me stresse pas du tout.

Prochain épisode: pouroui j'aime mon pays et quel pays





mardi 5 juin 2007

BUFFET DEMOCRATE

En cette période pré électorale, je viens de recevoir une ( très belle) invitation à aller entendre le candidat de ma circonscription qui veut faire de moi un de ses aficionados, il est mal tombé , j'ai horreur des réunions politiques, ça ne sert à rien d'aller écouter des discours dont on connait à l'avance le contenu... Et puis je suis assez grand garçon pour connaître mes opinions politiques, opinions forgées par de nombreux vagabondages.
Dans cette invitation mon attention a été retenue par ces quelques mots " Soirée suivie d'un buffet DEMOCRATE" Buffet démocrate, qu'est-ce qu'un buffet démocrate?
Des buffets j'en ai connu un certain nombre et le mien que je me suis fabriqué moi-même en témoigne clairement, mais des démocrates jamais.
Buffet à volonté: dans certains restaurants ou la quantité prime sur la qualité, pour les goinfres qui veulent ingurgiter de la nourriture pour pas cher. A déconseiller au gourmets.Mais çà peut rendre service quand on connaît des moments désargentés.
Buffet campagnard: sous les frondaisons d'un chêne centenaire (de préférence) au bord d'un étang, tu dresses une grande table, des planches de bois posées sur des trétaux, une jolie nappe blanche en papier, et là tu parsèmes cette table de quelques fleurs coupées dans le prè, marguerites, pavots etc.. et tu garnis cette table. A chaque extrémité tu mets un barricot de vin blanc ou rouge, avec les pichets qui vont avec et les verres en plastique. quelques bouteilles d'eau, ou de jus de fruit et puis au mileu le jambon entier avec un couteau affûté, où chacun ira s'en payer une tranche à volonté ( toujours prévoir une petite trousse de secours) et de chaque coté on dépose les terrines de lapin de sanglier,le poulet froid, les chips,les cornichons, les moutardes etc... sans oublier les assiettes en carton et les outils qui vont avec, et tu ouvres le bal....Ca se passe dans une chaude ambiance, sans chichi, on parle de tout et de rien et surtout on rit, Ca peut durer des heures jusqu'à la nuit tombée si tu commence à midi. Mais on est bien ensemble, on vit bien on peut faire une petite sieste, on peut même sortir le crin-crin et l'accordéon et s'octroyer un quadrille ou un en avant-deux.C'est la fête toute simple.Dans quelque temps un des invités rendra la pareille. J'adorais.
Buffet mondain: paradis des pique-assiette, il faut s'y montrer, s'y faire remarquer, se rapprocher le plus possible du buffet, s'y scotcher, pour ne pas en perdre une miette et une goutte, les pinces -fesses ont toute leur chance dans ce ce que l'on appelle des coquetails. Merci pour moi.
Buffet républicain: Liberté égalité, fraternité ( avec ou sans choucroute) chacun apporte sa quote-part, la met en commun, et tous en profitent que tu aies ou non fourni les denrées à déguster, ce n'est pas forcément de bonne qualité, mais c'est convivial, et sans prétention. Quand on aime partager avec des inconnus à consommer sans modération.
Buffet démocrate:J'essaye d'imaginer: une grande, immense salle , avec à chaque extrémité un table remplie de victuailles alléchantes. Au milieu de la salle des démocrates qui commencent à fatiguer , ils ont mal aux fessiers car ils écoutent des blablabla depuis 2 heureset ils attendent le buffet promis, ils ont faim.
Enfin on annonce "le buffet démocrate est ouvert".
Deux possibilités
  1. je regarde à gauche, je regarde à droite, tout me tente à droite, tout me tente à gauche. Que choisir? j'hésite , j'hésite encore et encore, un petit pas à droite, un petit pas à gauche , je ne sais où aller puiser mon énergie, puis quand mon choix est fait je me précipite, mais la table que j'ai choisie enfin à gauche est vide, je cours vers celle de droite, elle a été dépouillée aussi, je pars le ventre et la tête vides.
  2. Je me précipite vers la table de gauche je me sers en saumon fumé, mais un des convives me dit que la table de droite offre un jambon de bayonne de derrière les fagots, j'cours, mais on m'avertit que le vin servi à gauche est une pure merveille, j'y reviens, à droite une salade, humm! comme les autres convives je cours d'une table à l'autre, ne prends même pas le temps de déguster les mets succulents que j'ai choisis, il faut que je prenne ce qu'il y a de meilleur sur l'une et l'autre table, alors je mélange tout dans mon assiette. Quand les tables ont vides, on peut manger, mais cet amas de nourriture si appétissante sur les tables est denevu un repoussoir... un désastre, elle est sans saveurn mais pas inodor. j'abandonne, je pars.

Pauivre buffet démocrate.

dimanche 3 juin 2007

INTRODUCTION

Le vagabond n'est pas un SDF, mais quelqu'un qui va au gré de ses humeurs, qui s'arrête selon ses désirs, qui regarde, savoure, critique, applaudit, selon son humeur, et qui veut partager ses découvertes, ses sensations.
Le vagabond peut se déplacer localemnt, il peut aussi voyager dans ses souvenirs, par son imagination, et se projetter dans le futur. Tout lui est possible, tout lui est permis.
Ces vagabondages seront en fait des billets d'humeur écrits en fonction des rencontres, des évènements, des lectures, des goûts personnels .
C'est Ashley ma fille qui m'a poussé à blogger... http://ashleyandr.blogspot.com J'espère qu'elle ne sera pas déçue.